Sens au travail : Vous arrive-t-il de vous demander pourquoi vous vous levez le matin ?
Cette question peut paraître surprenante ou déroutante... Certes il faut payer le loyer et remplir le réfrigérateur. Mais au-delà de ça, qu’est ce qui vous anime chaque matin ?
Je pourrais vous suggérer d’expérimenter un Miracle Morning pour répondre à cette fascinante question… mais je vous invite plutôt à un focus sur la notion de sens, notion chère au développement du bien-être au travail selon l’approche en psychologie positive.
Tous en quête de sens ?
La perte de sens au travail est un sujet d’actualité, qui semble être accentué par les transformations rapides des organisations. Cette problématique trouve une résonance auprès de tous les salariés, cadres ou non, jeunes ou moins jeunes, y compris pour les entrepreneurs.
Selon une étude menée en 2017 (cabinet Deloitte et Viadeo), 56% des salariés estiment que le sens au travail s'est dégradé.
Notion complexe, subjective et propre à chacun, le sens du travail est souvent défini « en creux » : on parle de « perte de sens », c’est à dire la perte de repères, l’effritement de la valeur travail, le délitement du collectif, le désengagement des collaborateurs…
De par sa racine sumo, sens signifie direction, orientation.
En psychologie, le sens se rapporte essentiellement à l’expérience de cohérence, de cohésion, d’alignement, d’équilibre, voire de plénitude. Le sens est aussi associé à la raison d’être et de vivre, à la vocation.
Est-ce à l’entreprise de donner du sens au travail ou au collaborateur de le trouver lui-même ?
Aux deux, il me semble !
L’entreprise donne du sens au travers de son ambition, de sa vision, de ses valeurs, de sa mission. Il est donc nécessaire qu’elle communique auprès des collaborateurs pour mieux faire comprendre le sens d’une décision, d’une mission, de certaines tâches, des objectifs à atteindre… En parlant de son ambition donc d’objectifs qui dépassent les objectifs propres de l’individu, l’entreprise peut faire rêver ses collaborateurs...
Du point de vue du collaborateur, pour que le travail ait un sens, il doit lui procurer de la satisfaction, correspondre à ses intérêts, faire appel à ses compétences, stimuler le développement de son potentiel et lui permettre d’atteindre ses objectifs. Le fait de comprendre ce qui crée du sens à son travail est un puissant levier de motivation personnelle.
Le sens que la personne trouve dans son travail dépend aussi de son rapport au plaisir et au bien-être
Ce n’est pas parce que l’entreprise ou le manager savent inspirer leurs équipes que le collaborateur trouve systématiquement du sens dans ce qu’il fait. Le sens tient aussi au rapport de chacun au bien-être au travail.
Deux dimensions entrent en ligne de compte pour cultiver son bien-être : la dimension plaisir par rapport au travail (appelé bien-être subjectif) et la dimension accomplissement (appelé bien-être psychologie)
Le bien-être subjectif renvoie à la capacité à ressentir plus d’émotions positives que négatives,sachant que notre cerveau, sous l’emprise du biais de négativité, est programmé pour répondre davantage aux émotions négatives.
Le bien-être psychologique est orienté vers une perspective existentielle (acceptation de soi, sentiment d'autonomie, degré d'épanouissement personnel, sentiment de maîtrise de son environnement, vie ayant du sens)
Le bien-être étant tributaire des perceptions subjectives et personnelles de chacun, l’enjeu va donc consister à développer ses habilités en savoir-être et en gestion de soi pour mettre à jour ses valeurs et ce qui donne un sens à ses actions.
On peut...
faire un travail qui a du sens dans un milieu qui n’en a pas ;
faire un travail qui n’a pas de sens dans un milieu qui en a ;
idéalement, faire un travail qui a du sens dans un milieu qui en a.
Développer ses habilités et sa capacité de satisfaction pour trouver du sens à ses actions
La bonne nouvelle c’est que la faculté à être satisfait et à cultiver son bien-être s’apprend et on peut l’envisager comme une compétence à développer. De plus, la plasticité naturelle du cerveau lui permet de se modifier en permanence pour peu qu’il soit sollicité dans le bon sens.
Un cerveau en mode positif, c’est à dire orienté vers ce qui fonctionne bien, ce qui apporte satisfaction, ce qui donne du sens en lien avec ses valeurs, augmente sa performance de 31% (étude américaine de l’IAPR).
Des neuroscientifiques ont démontré que l’optimisme et une attitude positive pèseraient pour 75% dans nos réussites professionnelles !
D’où l’intérêt pour les collaborateurs comme les entreprises de développer une dynamique positive, en générant par exemple davantage d'émotions positives, pour transformer le travail en une expérience plus riche… de sens.
Alors, qu'attendez-vous pour renforcer vos compétences en savoir-être
et libérer pleinement votre potentiel ?
Pour aller plus loin
Soft skills – Dunod
Neuro-boostez vos équipes - Ems Management et Société
Participer au programme CARE, un cycle de 15h permettant de développer la flexibilité mentale et les compétences de bienveillance, empathie, altruisme, asservité, résilience et optimisme !
Se faire accompagner en coaching positif